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samedi 4 février 2017

Géométrie dans l'au-delà...



C’est une langue belle avec des mots superbes. Nul besoin de se poser en admirateur d’Yves Duteil pour aimer ce vers, qui allie la balance mélodique à la vérité du sens qu’il porte. Ce sont les mots qui me sont tout naturellement venus à l’esprit à ma dernière lecture, celle-là qui me pousse aujourd’hui à renouer avec ce blog si souvent et depuis si longtemps délaissé. Une langue admirable, dont la recherche est telle qu’elle coule naturellement, torrent de montagne qui emporte d’emblée le lecteur. Une langue précise et sensuelle, évocatrice sans pareille des lieux et des gestes, des odeurs, du toucher et de tous les sens. Une langue déployée sans retenue mais avec exactitude, qui fait mieux que décrire : qui évoque et rend vivants ceux qu’elle présente, ceux qui en usent, ceux-là aussi qui ne font que passer, fussent-ils un bon gros chien débonnaire... Une langue enfin, au service d’une narration qui pareillement emporte, et très vite lie le lecteur au monde qu’elle donne à voir, à sentir, à ressentir, même s'il s'agit d'un autre monde.